Une Parisienne décédée en 2011 vient de léguer 280 000 euros à la Ville de Paris, marquant un geste mémoriel touchant envers sa capitale d’adoption. Cette donation exceptionnelle, acceptée lors du Conseil de Paris du 8 avril 2025, comporte une condition particulière : l’entretien perpétuel de deux caveaux familiaux. Découvrez l’histoire de ce legs inhabituel et comment la municipalité compte honorer cette promesse mémorielle.
Un legs généreux assorti d’une mission perpétuelle
Hélène Rochereux, habitante du 20ème arrondissement, avait rédigé en 1999 un testament désignant la Ville de Paris comme légataire universel de son patrimoine, à condition que sa sœur décède avant elle. Cette condition s’étant réalisée, les économies de toute une vie de cette Parisienne reviennent aujourd’hui à la capitale.
Le legs s’élève précisément à 280 000 euros, une somme conséquente qui témoigne de l’attachement profond de cette habitante pour sa ville. En contrepartie, la municipalité s’engage à entretenir deux caveaux familiaux :
- Le premier situé au cimetière du Père-Lachaise à Paris
- Le second à Villedieu-sur-Indre, dans le département de l’Indre
Comme l’a déclaré Paul Simondon, adjoint PS aux finances et aux affaires funéraires : « Nous prendrons les dispositions pour entretenir la mémoire de cette Parisienne et sa sœur, en échange de ce legs« . Un engagement qui témoigne de la volonté municipale d’honorer ce souhait posthume.
Revirement de position face à une demande inhabituelle
La décision d’accepter ce legs n’a pas été immédiate. En décembre 2024, les services municipaux avaient initialement estimé que « la charge qui en découle est irréalisable« . De manière similaire, l’entretien perpétuel de deux sépultures, dont l’une située à plus de 270 kilomètres de Paris, soulevait des questions logistiques importantes.
La délibération initiale soulignait notamment que le service des cimetières ne disposait pas des moyens nécessaires pour assurer cet entretien sur une durée indéterminée. L’éloignement géographique du caveau de Villedieu-sur-Indre représentait un défi particulier.
Pourtant, face à l’importance symbolique de ce geste, Paul Simondon a décidé de « retirer la précédente délibération de l’ordre du jour » pour permettre l’acceptation du legs. Cette décision reflète la volonté de respecter les dernières volontés d’une Parisienne attachée à sa ville.
Les implications pratiques d’un engagement éternel
L’acceptation de ce legs engage désormais la Ville de Paris à mettre en place un dispositif durable pour l’entretien des deux sépultures. Si le caveau du Père-Lachaise ne pose pas de difficulté majeure, celui de Villedieu-sur-Indre nécessitera probablement des solutions spécifiques.
Cimetière | Localisation | Défis d’entretien |
---|---|---|
Père-Lachaise | Paris (20ème) | Entretien facilité par la proximité des services municipaux |
Villedieu-sur-Indre | Département de l’Indre | Distance géographique nécessitant des solutions spécifiques |
La Direction des espaces verts et de l’environnement, qui supervise les cimetières parisiens, devra intégrer cette nouvelle mission dans son organisation. Des solutions comme un contrat avec une entreprise locale pour l’entretien du caveau de Villedieu-sur-Indre pourraient être envisagées.
Ce type de legs n’est pas totalement inédit dans l’histoire parisienne. Au fil des siècles, la capitale a reçu diverses donations de ses habitants, certaines assorties de conditions particulières. Néanmoins, un engagement d’entretien perpétuel de sépultures reste relativement rare dans les pratiques municipales modernes.
Un témoignage d’attachement à la capitale
Au-delà des aspects financiers et logistiques, ce legs représente un témoignage d’affection envers Paris. Paul Simondon l’a d’ailleurs souligné en remerciant cette Parisienne pour son geste symbolique fort.
En acceptant cette donation, la Ville honore non seulement la mémoire d’Hélène Rochereux et de sa famille, mais rappelle aussi l’importance du lien qui unit les Parisiens à leur ville, parfois jusqu’au-delà de la vie.
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