Un homme en veste jaune se tient devant une foule de gens.

Contre vents et marées : ma position face au mouvement des gilets jaunes

En tant que jeune femme aux convictions de gauche, enseignante en classe primaire dans une petite ville, je me permets de m’exprimer sur un sujet qui m’interpelle depuis quelques mois maintenant : le mouvement des gilets jaunes. Je tiens à préciser que je respecte les personnes engagées dans cette lutte, mais je souhaite prendre le temps d’exposer mes raisons pour lesquelles je suis contre ce mouvement.

Pourquoi je ne me reconnais pas dans les revendications des gilets jaunes

Tout d’abord, il est important de souligner que les revendications des gilets jaunes sont multiples et parfois contradictoires. Si certaines me semblent légitimes (comme la baisse du coût de la vie), d’autres me paraissent moins fondées, voire incohérentes.

Les revendications concernant les impôts et taxes

J’estime que c’est grâce aux impôts que nous pouvons bénéficier de services publics de qualité et venir en aide aux plus démunis. Néanmoins, il semble qu’une partie des gilets jaunes souhaite une baisse généralisée des impôts, sans se soucier de l’impact que cela pourrait avoir sur notre système social et éducatif. Or, en tant qu’enseignante, je suis convaincue de l’importance de maintenir un niveau de service public élevé.

Le rejet du pouvoir actuel et du système politique en général

Les gilets jaunes expriment leur mécontentement face au gouvernement et revendiquent un changement radical de notre système politique. Si je suis également critique envers certaines décisions politiques, je considère que le dialogue et la concertation sont les meilleures armes pour changer les choses, et non pas la contestation permanente.

Le comportement violent de certains gilets jaunes

Ce qui m’a réellement poussé à prendre position contre ce mouvement est le comportement violent adopté par certains manifestants. En tant qu’enseignante, je prône la tolérance et le respect des autres.

Les violences physiques et les dégradations matérielles

Les images de violence lors des manifestations et les destructions de bien publics me choquent profondément. Comment peut-on croire que de telles actions vont permettre d’améliorer la situation ? Ce ne sont pas ces pratiques destructrices qui mèneront à une société plus juste et équilibrée.

Les propos discriminatoires et haineux tenus par certains gilets jaunes sur les réseaux sociaux

Je suis également attristée de constater que certains gilets jaunes tiennent des propos xénophobes, racistes ou misogynes, notamment sur les réseaux sociaux ou lors des manifestations. De tels discours nuisent gravement à la cause qu’ils défendent et éloignent encore davantage les citoyens qui pourraient s’identifier à certaines revendications.

Les conséquences du mouvement des gilets jaunes sur l’éducation et le bien-être de mes élèves

En tant qu’enseignante, je ne peux passer sous silence les impacts négatifs que ce mouvement a eu sur l’éducation et le quotidien de mes élèves.

Les perturbations dans les transports scolaires et le manque d’activités pour les enfants

  • A cause des blocages sur les routes et des grèves organisées par certains gilets jaunes, les transports scolaires n’ont pas toujours pu fonctionner correctement, rendant difficile la venue à l’école pour certains enfants et leurs parents.
  • Des activités extra-scolaires et des sorties pédagogiques ont également été annulées en raison des manifestations ou des difficultés liées aux déplacements. Avec le temps, cela a créé un climat de frustration et de morosité au sein de ma classe.

L’influence du mouvement sur le comportement de mes élèves

J’ai également constaté un glissement chez certains de mes élèves, qui prennent exemple sur les gilets jaunes : ils deviennent plus contestataires, moins respectueux des règles. Je crains que cette situation ne contribue à développer une culture de la confrontation, plutôt que celle de la communication et du dialogue.

Un sondage révélateur du malaise français

Récemment, un sondage réalisé à Haguenau montrait que 64% des Français se sentaient concernés par les revendications des gilets jaunes. Si ce chiffre est assez parlant, cela ne signifie pas pour autant que tous ces répondants soutiennent le mouvement dans son intégralité. Pour ma part, je me retrouve plus au sein de ces 36% qui ne considèrent pas ces revendications comme leur propre combat.

En conclusion, si je respecte la liberté d’expression et l’engagement citoyen, je souhaite néanmoins exprimer mon désaccord quant aux méthodes et discours employés par certains gilets jaunes. Je suis convaincue que le dialogue, la concertation et une réflexion globale sur notre société sont les clés pour parvenir à un véritable changement.

Laurene